Avec la hausse du prix de l’électricité, de plus en plus de particuliers choisissent d’installer eux-mêmes une installation solaire photovoltaïque. Mais entre micro-onduleurs, onduleurs traditionnels et onduleurs hybrides, il n’est pas toujours évident de faire le bon choix.

Voici une fiche complète pour comparer clairement les options, comprendre leurs avantages, leurs limites, et savoir quelle solution est la plus adaptée à votre logement, vos compétences… et votre budget.

1. Micro-onduleurs : la solution plug & play, accessible et modulaire

Les micro-onduleurs sont souvent utilisés dans les kits solaires à poser soi-même, comme ceux proposés par Beem, Sunology ou Oscaro Power. Le principe est simple : chaque panneau est équipé de son propre onduleur, fixé à l’arrière.

Avantages des micro-onduleurs :

• Très simples à installer : on pose les panneaux, on les branche sur une prise, et c’est parti.
• Pas de gros câblage en série ni de branchement au tableau.
• En cas de panne sur un panneau, les autres continuent de produire.
• Optimisation individuelle : si un panneau est à l’ombre, cela ne pénalise pas les autres.
• Suivi de production panneau par panneau via une app.

Inconvénients :

• Le coût au watt est un peu plus élevé (entre 1100 et 1300 € / kWc posé).
• Limité à 3000 W maximum en plug & play (au-delà, il faut passer par un raccordement officiel au réseau).
• Pas de possibilité de stockage (pas de batterie).

Idéal pour : débuter dans le solaire, réduire sa facture facilement, sans toucher au tableau électrique.

2. Onduleur central (ou « string ») : plus de puissance, mais plus de câblage

L’onduleur string est le système classique des installations professionnelles. Il est placé entre les panneaux (reliés en série) et le tableau électrique. Il gère la conversion du courant continu (DC) en alternatif (AC) pour toute l’installation.

Avantages :

• Coût au kWc plus faible : entre 700 et 1100 € / kWc installé.
• Idéal pour produire 3 à 9 kWc, donc intéressant si vous avez une grande toiture.
• Moins d’électronique exposée (micro-onduleurs = plus de composants à l’extérieur).

Inconvénients :

• En cas d’ombrage sur un seul panneau, toute la chaîne voit sa production réduite.
• Plus difficile à installer soi-même : il faut poser un coffret AC/DC, tirer des câbles jusqu’au tableau, éventuellement faire appel à un électricien.
• Nécessite Consuel si injection réseau, et déclaration Enedis obligatoire.

Idéal pour : ceux qui veulent maximiser la production, qui ont une toiture bien exposée, et qui sont à l’aise avec l’électricité.

3. Onduleur hybride : autoconsommation + stockage sur batterie

L’onduleur hybride fonctionne comme un onduleur central, avec la capacité de stocker l’électricité produite dans des batteries, pour l’utiliser la nuit ou en cas de coupure.

Avantages :

• Autonomie partielle vis-à-vis du réseau.
• Optimisé pour l’autoconsommation : vous consommez ce que vous produisez.
• Fonctionne avec des batteries lithium de plus en plus abordables.
• Compatible avec Smart Grid, bornes VE, pilotage domotique, etc.

Inconvénients :

• Coût élevé : 1300 à 1800 € / kWc, hors batteries (qui coûtent 3000 à 7000 €).
• L’installation est plus complexe (paramétrage, BMS, régulateur).
• Requiert souvent un électricien qualifié pour la mise en service.

Idéal pour : ceux qui souhaitent autoconsommer un maximum, voire anticiper les hausses de prix de l’électricité ou les coupures.

4. Peut-on tout faire soi-même ? Oui… mais pas toujours

Déclaration à faire sur connect-racco.enedis.fr
En mairie : dépôt de Déclaration Préalable de Travaux si les panneaux sont en toiture.

5. Quel budget prévoir ?

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6. Le bon choix selon votre profil

• Débutant, en location, sans travaux : micro-onduleur en kit prêt à poser
• Propriétaire avec toiture dégagée : onduleur string 3-6 kWc
• Autonomie + vision long terme : onduleur hybride avec batteries
• Budget max 1000 € ? : commencez avec 300 à 600 W en plug & play, pour chauffer l’eau ou alimenter les veilles

7. En résumé