Tu as tout câblé, les prises sont en place, les disjoncteurs bien rangés, les circuits séparés. Bravo ! Mais attention : avant de faire venir l’inspecteur du Consuel, tu dois impérativement vérifier que ton installation est 100 % conforme et fonctionnelle.
Ce chapitre t’explique comment tester ton installation, quoi mesurer et comment remplir ton dossier de conformité.
Pourquoi les tests sont indispensables ?
Le Consuel ne se contente pas d’un joli tableau propre. Il vérifie :
- Le respect de la norme NF C 15-100,
- L’intégrité des connexions,
- Et surtout, que tu as effectué les tests obligatoires pour garantir la sécurité des personnes.
Ces tests peuvent être réalisés :
- Par un électricien pro,
- Ou par toi-même si tu es bien équipé (ou que tu loues les outils nécessaires).
Les 4 tests à faire absolument
1. Test de continuité des conducteurs de terre
Pourquoi ? Pour vérifier que chaque prise est bien reliée à la terre.
Comment ?
- Tu relies un multimètre en mode continuité entre le fil vert/jaune de chaque circuit et le bornier de terre du tableau.
- Le test doit biper ou afficher une valeur faible (<1 ohm).
2. Mesure de la résistance de la prise de terre
Pourquoi ? Pour s’assurer que la mise à la terre est efficace.
Comment ?
- Avec un appareil de mesure spécifique (telluromètre).
- La résistance doit être inférieure à 100 ohms (voire 50 ohms pour certaines installations).
Astuce : si tu es proche de cette limite, ajoute un deuxième piquet de terre, cela rassurera le Consuel.
3. Vérification de la sélectivité des protections
Pourquoi ? Pour éviter qu’un défaut sur une ligne ne coupe tout le logement.
Comment ?
- Tu testes que chaque disjoncteur ne coupe que son propre circuit,
- Et que les différentiels ne se déclenchent que sur les circuits qu’ils protègent.
C’est souvent ici que les erreurs de câblage se révèlent. Sois rigoureux.
4. Test de déclenchement des interrupteurs différentiels
Pourquoi ? Pour valider leur bon fonctionnement.
Comment ?
- Appuie sur le bouton « test » de chaque interrupteur différentiel,
- Il doit sauter instantanément.
Si ce n’est pas le cas, c’est soit un problème de câblage, soit un interrupteur défectueux.
Contrôle visuel : ce que le Consuel va regarder
- Le tableau est-il accessible et lisible ?
- Les circuits sont-ils étiquetés clairement ?
- La mise à la terre est-elle présente et fonctionnelle ?
- Aucune prise volante, fil nu, ou dérivation douteuse ?
- Les hauteurs réglementaires (prises à 30 cm, interrupteurs à 1,10 m) sont-elles respectées ?
- Tous les volumes humides (salle de bain, extérieur) sont-ils conformes ?
Les documents à fournir
Lors du rendez-vous avec l’inspecteur, tu dois présenter :
- Le schéma unifilaire (schéma des circuits, protections et types),
- Le schéma d’implantation (plan des pièces avec emplacement des prises, luminaires, interrupteurs),
- La déclaration CERFA remplie et envoyée (téléchargeable sur consuel.com).
Et si le Consuel refuse l’installation ?
Pas de panique. Tu recevras un rapport indiquant les points non conformes. Tu devras :
- Corriger les erreurs,
- Demander un second passage (qui peut être payant),
- Et présenter à nouveau ton dossier.
Mais avec ce guide et un minimum de rigueur, tu peux passer dès la première fois.
À retenir pour ce chapitre :
- 4 tests sont obligatoires : continuité terre, résistance de terre, test différentiel, vérification sélectivité.
- Tu dois fournir les plans et schémas normalisés.
- Le contrôle est à la fois visuel et technique.
- Prépare ton installation comme si c’était un produit que tu vends : propre, logique, lisible.
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